jeudi 19 novembre 2009

Good question..

“What if a demon were to creep after you one night, in your loneliest loneliness, and say, ‘This life which you live must be lived by you once again and innumerable times more; and every pain and joy and thought and sigh must come again to you, all in the same sequence. The eternal hourglass will again and again be turned and you with it, dust of the dust!’ Would you throw yourself down and gnash your teeth and curse that demon? Or would you answer, ‘Never have I heard anything more divine’?”

— Friedrich Nietzsche

mardi 17 novembre 2009

Wisdom























I believe that everything happens for a reason. People change so that you can learn to let go, things go wrong so that you appreciate them when their right, you believe lies so you eventually learn to trust noone but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
Marilyn Monroe

samedi 14 novembre 2009


Alter égo

Il y avait des jours où, en sortant du sommeil, elle sentait le destin peser sur sa tête comme un lourd nuage de pluie. Des jours difficiles à vivre, non pas tant à cause de la sensation de désastre imminent qu'elle éprouvait alors d'une façon aigue, mais parceque son système de présages s'en trouvait complètement boulversé. Si, aux jours ordinaires, elle se tordait la cheville ou s'écorchait le menton contre un meuble en partant faire ses courses, il lui était facile de conclure que ses achats seraient manqués pour une raison ou pour une autre, ou qu'il pourrait être visiblement dangereux pour elle de s'obstiner à vouloir sortir.

Ces jours là, au moins, elle savait distinguer un bon présage d'un mauvais. Mais les autres jours étaient des traîtres, car le sentiment du destin y devenait si fort qu'il se transformait, en elle ou à ses cotés, en un esprit hostile capable de deviner les précautions qu'elle prenait pour se garder des mauvais présages, capable donc de lui tendre des pièges. Ainsi, ce qui parraissait à première vue un signe heureux pouvait bien n'être, en somme, qu'une embûche à éviter. Et dans ce cas, il ne fallait pas tenir compte de la cheville tordue qui ne lui avait été imposée que pour l'empêcher de sortir quand la chaudière exploserait, quand la maison prendrait feu, ou qu'une personne particulièrement indésirable entrerait en passant pour la voir.

Dans sa vie privée, dans ses rapports avec ses amis, de telles considérations atteignaient des proportions gigantesques. Elle pouvait demeurer assise une matinée entière à s'efforcer de se rappeler par le détail une brève scène ou un entretient pour recomposer en esprit toutes les interprétations possibles de chaque geste ou de chaque phrase, de chaque expression du visage ou de chaque inflexion de la voix, et de juxtapser ensuite les faits et les inerprétations. (...)
Elle semblait alors frappée d'une étrange paralysie: sans réactions, sans personnalité, le regard halluciné. Ces jours-là, les amis qui la connaissaient bien disaient: «Kit est dans un de ses jours»...

-Un thé au Sahara
Paul Bowles

Difficulté à respirer.

L'amour n'a rien avoir avec le coeur, cet organe répugnant, sorte de pompe gorgée de sang. L'amour serre d'abord les poumons. On ne devrait pas dire «j'ai le coeur brisé» mais «j'ai les poumons étouffés». Le poumon est l'organe le plus romantique: tous les amants attrapent la tuberculose; ce n'est pas un hasard si c'est de cette maladie que Tchekhov, Kafka, D.H Lawrence, Frédérique Chopin, George Orwell et Sainte Thérèse de Lisieux sont morts; quant à Camus, Moravia, Boudard, Marie Bashkirtseff et Katherine Mansfield, auraient-ils écrit les mêmes livres sans cette infection? En outre, que l'on sache, la Dame au Camélias n'est pas décédée d'un infractus au myocarde; cette punition est réservée au arrivistes stressés, pas aux sentimentau éperdus.

-Frédéric Beigbeider

lundi 2 novembre 2009

My Darling?

So I saw this girl at a party the other night, and she was really really cute, and so I started wonderning if she was someone who hated small talk, and didnt hang out in bars, and was'nt intrested in playing games, and maybe we could fall in love right then and there, and maybe she would always hold my hand in public, and always smell good, ans not complain that I dont make much money, and give me the feeling that I can do anything, and tell me I'm good-looking, and make me feel like I'm the only guy in the world, and find it endearing instead of annoying that I like rotary telephones, and make me feel like I'm going places, and not be a vegetarian but have a moral opposition to veal, and not look around the room all te time when we're out at a restaurant, and never stay mad at me for too long, and make the coffee at least 50% of the time, and bonk my brains out with great regularity, and tell me I look cool when I drive, and never answer her cell phone when we're hanging out, and not talk about her ex-boyfriends all that often, and write me silly notes sometimes, and say I'm dark and mysterious even after you've known me for a while, and tell me I could be a model for a best-selling dildo, and give me back-rubs on occasion, and not get mad at me when I call her when I'm drunk, and not get scared If I get really attached, and not consider it a wasted day if we never get out of bed, and have a pair of those knee-high leather boots somewhere in her closet, and not get mad that I never remember the rules for poker, and make everything all better when I have a crappy day. So then I tried talking to her but it was awkward for some reason so I went home.

The rules of mere existence, by Lev.

samedi 31 octobre 2009

Why are you staring?

The first time i saw you, my heart fell. The second time i saw you, my heart fell. The third time fourth time fifth time and every time since, my heart has fallen. You are the most beautiful woman i have ever seen. Your hair, your eyes, your lips, your body that you haven’t grown into, the way you walk, smile, laugh, the way your cheeks drop when you’re mad or upset, the way you drag your feet when you’re tired. Every single thing about you is beautiful. When i see you the World stops. It stops and all that exists for me is you and my eyes staring at you. There’s nothing else. No noise, no other people, no thoughts, no worries, no yesterday, no tomorrow. The World just stops, and it is a beautiful place, and there is only you. Just you, and my eyes staring at you. When you’re gone, the World starts again, and i don’t like it as much. I can live in it, but i don’t like it. I just walk around in it and wait to see you again and wait for it to stop again. I love it when it stops. It’s the best fucking thing i’ve ever known or ever felt, the best thing, and that, beautiful Girl, is why i stare at you.

— A Million Little Pieces

vendredi 23 octobre 2009

Constance Exsangue

« Je suis seule. Je n’ai qu’à me fermer les yeux pour m’en apercevoir. Quand on veut savoir où on est, on se ferme les yeux. On est là où on est quand on a les yeux fermés : on est dans le noir et dans le vide. Il y a ma mère, mon père, mon frère Christian, Constance Chlore. Mais ils ne sont pas là où je suis quand j’ai les yeux fermés. Là où je suis quand j’ai les yeux fermés il n’y a personne, il n’y a jamais que moi. Il ne faut pas s’occuper des autres : ils sont ailleurs. Quand je parle ou que je joue avec les autres, je sens bien qu’ils sont à l’extérieur, qu’ils ne peuvent pas entrer où je suis et que je ne peut pas entrer où ils sont. Je sais bien qu’aussitôt que leurs voix ne m’empêcheront plus d’entendre mon silence, la solitude et la peur me reprendront

J'ai relu l'avalée des avalés pour la énième fois cette semaine. Ce livre là vient toujours me chercher un peu trop profondément; et plus les années passent, pire c’est. Réjean Ducharme n’est pas bon pour la solitude, quand on se sent seul on devrait l’éviter. Mon présent état d’esprit à tout de même fait que j’ai ressentie le besoin de m’y replonger, dans l’espoir d’y trouver des vérités qui m’auraient échappées au cours de mes précédentes lectures.

La solitude est un des thèmes principaux du roman. L’amitié aussi. La relation entre Bérénice et Constance Chlore (rebaptisée Constance Exsangue après sa mort) m’a troublée plus que jamais. Elles m’ont émues jusqu’aux larmes.

Bérénice et Constance: deux personnes, même personne. Puis, Constance est morte. C’était un accident, un bête accident. C’était une journée où il faisait beau. À part l’angoisse qui les tenaillaient depuis les dernier jours, rien ne laissait prévoir la catastrophe. Puis, pouf! Plus rien. Une voiture est passée et la pauvre a été fauchée.

Cette fin abrupte m’a toujours fait mal. Elle me chavirait en tant que lectrice. Elle me chavire encore autant. Mais maintenant j’ai compris: Constance, stupéfiante de beauté et d’insolence, ne pouvait peut-être juste pas vieillir...

«Constance Chlore n’est plus. Drôle d’idée. Sur le coup, j’ai perdue les pédales. Maintenant, je ne sens rien. Donc, c’est ça la mort de Constance Chlore. Donc, c’est ça, une feue Constance Chlore. Si elle m’entendait la pauvre, elle qui avait tant de respect pour les décédés. Mais, belle amie, est-ce qu’on est responsable de ne pas avoir de larmes, est-ce que le puit est responsable de ne pas avoir d’eau?»

samedi 17 octobre 2009

Sequins!!!




How come i dont already have that Gryphon jacket in my closet?? It would go with everything!
Oh yeah... cause its 690$ before shipping. FML

mardi 13 octobre 2009

Nostalgie.

« Un whisky sourd ne pourra jamais
entendre un daï qui rit. »
Alain WEILL.

En ce temps-là, tout était grand. Nous passions nos journées dans de grandes écoles et nos nuits dans de grands appartements. Nous avions de grandes mains, des grands-parents et de grandes espérances. Les adjectifs qui revenaient le plus souvent dans nos conversations étaient «grandiose», « immense », « gigantesque », « énorme ». Nous-mêmes n'avions probablement pas terminé notre croissance.

De grands hommes ordonnaient de grands travaux, d'autres opéraient de grands change- ments un peu plus à droite sur la carte de la Grande Europe. De grandes épidémies menaçaient nos grandes envolées lyriques.
Nous avions grand-peur que cela ne tourne mal.

À force, nous étions tentés d'être des gagne-petit. Je me souviens que nous traînions beaucoup. Il y avait des après-midi pluvieux avec des amis qui passaient. Il y avait quelques fêtes et des filles qui respiraient. On pouvait clairement voir l'air entrer dans leurs poumons, gonfler leur poitrine et ressortir par les narines. Il y avait la mode des chemises à carreaux et celle du nihilisme post-moderne. Il y avait des tulipes dans le vase du salon et une planche de bois avec du saucisson coupé en tranches épaisses sur la table.

Bref, il n'y avait pas de quoi se plaindre.

-Frédérique Beigbeider

samedi 10 octobre 2009

La lady Lanvin

"People keep trying to divide designers into optimists and pessimists, but me—I'm a realist"
- Alber Elbaz.

Mr. Elbaz, merci.








I want to die with you.

See, I always had this penchant..
...for that what I call
«kamikaze women.» I call them
kamikazes because they crash
their plane. They crash it into
you, and you die with them.
As soon as there's little
chance of it working out...
...something clicks in my mind.
Maybe because I am a writer.
A damatic or aesthetic
component becomes right...
...and I go after that person.
There's a certain dramatic
ambience that's almost...as if
I fall in love with the
situation.
Of course, it has not worked
out well for me.

Husbands ans Wives, 1992
Woody Allen

jeudi 8 octobre 2009

La montréalaise


Côté shopping, elle apprécie le classicisme de Saint Laurent, les couleurs des chaussures Jimmy Choo, et Sonia Rykiel pour tous les jours.

Elle dit chercher un appartement plateau Mont-Royal, 80-100m², exposé au sud, adore prendre son café au Olympico et ne boit que des latte sans sucre. Le mile-end, c’est le quartier qu’elle préfère. Elle achète ses chaussures Pierre Hardy en ligne et ses produits végétariens sur St-Denis. Gouailleuse et pleine d’énergie, elle dit connaître les prénoms de tous les commerçants de son quartier. Elle ne tarit pas d’éloge sur son fleuriste boulevard Saint Laurent, qui lui dépose, chaque semaine, dans un grand vase de son salon, une branche d’arbre en fleurs!

Elle se sent montréalaise car elle a une vie de quartier. Mais aussi grâce à la nuit où elle rencontre beaucoup de gens. «La nuit montréalaise, cela fait de vous une montréalaise, non?» Ses adresses : Aux vivres et la Quincaillerie. Toujours les deux mêmes, en boucle et pour toujours!

«Moi, maintenant, je ne suis plus apatride, je suis montréalaise car je connais des gens!».

La preuve, elle cours les lancements littéraires, les samples sales, rue chabanel, et a toujours une place, première rangée, durant la semaine de la mode. Elle adore les cupcakes de Crazy about cupcakes, fréquente Lemeac, avenue Laurier, dans Outremont, fredonne les chansons de Jean Leloup accompagné d’une guitare et de succulents verres de vin rouge chez ses copines. Sa librairie favorite? Le Port de tête pour ses soirées, Le marché du livre pour ses usagés.

De Montréal, elle aime les ponts, les voies ferrées et les ciels. Plus pragmatique, elle cite la rue Prince-Arthur pour ses restaurants et les pierres qui en pavent le chemin. Elle ne se déplace qu’en taxi, ou à pied. Le métro, elle l’emprunte parfois pour la ligne orange, entre baubien et sherbrooke.

En vrac, pour elle, «être québécoise et montréalaise c’est un compliment. La montréalaise est une femme affranchie. Comme si on était la plus élégante, comme si l’on pouvait séduire tout les hommes»...

dimanche 4 octobre 2009











Pour l'amour de la botte

Je pense que ce qui me fait aimer le plus l’automne est le retour des bottes. Qu’elles soient courtes ou qu’elles soient longues, j’adore les bottes. Je ne suis assurément pas la seule avec le même fétiche car, en feuilletant mon Vogue Paris de septembre, j’ai eu le plaisir de découvrir un article/photos de 4 pages dédié exclusivement aux cuissardes, ces bottes ultra sexy qui ne couvrent pas que le mollet mais montent sans gêne sur les cuisses.

Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c'est comme un calice
A sa beauté
-Serge Gainsbourg












jeudi 24 septembre 2009

Décalage temporel.


People say 'Everything happens for a reason.' These people are usually women. And these women are usually sorting through a break-up. It seems that men can get out of a relationship without even a 'Goodbye,' But, apparently, women have to either get married or learn something.
-Sex and the city, Carrie Bradshaw.

mardi 22 septembre 2009

Rules to live by.


Don't get tricked into asking him out. If he likes you, he'll do the asking.

If you can find him, then he can find you. If he wants to find you, he will.

Men don't forget how much they like you. So put down the phone.

If he's not calling you, it's because you are not on his mind.

If he creates expectations for you, and then doesn't follow throught on littles things, he will do the same for big things. Be aware of this and realize that he's okay with disapointing you.

Don't be with someone who doesn't do what they say they're going to do.

People tell you who they are all the time. When a man say's he cant be monogamous, you should believe him.

Your lost self-esteem may take longer to find than a new boyfriend, so prioritize accordingly.

Bad boys are actually bad.

Life is hard enough as it is without choosing someone difficult to share it with.

No answer is your answer.

samedi 19 septembre 2009

Expérience érotique.

Un jour un ami, érotique et quasi criminel, m'a offert un steak acheté pas cher à un gang de son quartier spécialisé dans le vol de viande sur commande et à l'étalage. J'étais tellement touché et si retourné que je n'ai jamais pu le manger. La viande est toujours dans mon réfrigérateur et à chaque accès de romatisme, j'ouvre la porte du freezer et je la contemple.
-John Waters
cinéaste.

mardi 15 septembre 2009

Geek love


J'ai une confession à faire: j'ai un faible pour les nerds, les geeks et les excentriques. Présentez moi un sportif, musclé, mannequin à ses heures et je n'aurai de yeux que pour son partenaire de labo: mince, silencieux et fan de bandes dessinées. Bef, je choisirais Clark Kent à la place de Superman n'importe quand.
Depuis l'adolescence c'est la même chose. Alors que je vois les filles autour de moi tomber comme des mouches pour les types joueurs-de-football-joueur-de-hockey-grands-forts-musclés, moi, je reste de marbre. Par contre, mon coeur chavire chaque fois que, dans la rue, le métro, à «Aux Vivres» ou dans un bar du Mont-Royal, mon regard croise celui d'un de ces écrivains, musiciens ou génies de toute sortes, tourmentés et un brin mésadaptés socialement.
En fait, mon homme idéal aurait le charme troublant de Rivers Cuomo, l'intelligence de Woody Allen et le look de Seth dans The O.C. (qui, avec ses airs de nerd, m'a immédiatement conquise. Beaucoup plus que Ryan le bad boy).
Je ne suis cependant pas la seule à aimer ces atypiques hommes alpha : prenons l'exemple de Kate Moss, peut-être un des visages les plus iconique de notre temps, qui est tombée pour le maigrelet et timide éditeur en chef de Dazed and Confused, Jefferson Hack. Ce dernier est d'ailleurs le père de sa fille Lila et est aujourd'hui marié à la superbe mannequin Anouk Lepere.
Autre exemple, la sex-symbol française Jane Birkin qui fut éperduement amoureuse de Serge Gainsbourg: petit avec un énorme nez et les oreilles décollées.
Plus récemment, il y a eu Mandy Moore, qui a épousé le chétif et marginal Ryan Adams ou encore Zooey Deschanels qui a fiancée Ben Gibbard, l'âme torturée qui se trouve derrière la musique de Death Cab for Cutie. Finalement, même la superbe Nathalie Portman a succombé au charme de l'étrange, mais musicalement génial, Devendra Banhart.
Tout ça pour dire que certaines d'entre nous apprécient encore les hommes qui ont développé leur cervau à défaut de leurs biceps. Ces joueurs de dongeons et dragons qui ne peuvent peut-être pas vous lever sur leurs épaules mais en revanche peuvent démonter et remonter votre ordinateur, citer Einstein ou encore vous écrire romans et chansons d'amour, sont, à mon avis, les vrais princes charmants.

dimanche 13 septembre 2009

samedi 12 septembre 2009

That Super Cute Quirky Girl From that Movie



bonerparty:


Fellas: we’ve got some bad news for you. The adorable female lead from your favorite quirky movie would be an obnoxious maniac if she were a real person.
If we have to see one more movie where Natalie Portman or Zooey Deschanel play delicate little quirkmuffins, we’ll probably enjoy it, buy the DVD, and start a Facebook group about it. BUT THEN we’d realize that those girls don’t exist in reality, and their closest real world approximations are usually total basket cases with daddy issues and a purse full of meds.
Allow us to break the illusion for you and show you how shit would go down, real world vs. movie world.
Movie World: Super cute quirky girl (SCQG) puts headphones on you and plays you a song that melts your little heart.
Real World: You’ve already heard the song, and you pretend to be impressed. However, she can see through it and gives you the silent treatment for the rest of the day.
Movie World: SCQG tells you that you two are going for a ride. When you ask her where you’re going, she puts a blindfold on you and says, “it’s a secret.” Then the two of you sneak into the natural history museum after hours and make out in the dinosaur room.
Real World: The secret place she takes you to is her coke dealer’s house, and he makes you watch mildly pornographic movies where women fight each other.
Movie World: Cute girl invites you over to make a pillow fort. You two spend the evening eating s’mores under blankets and playing records, and then she dares you to kiss her!
Real World: Same scenario, but replace all the fun stuff with: the pillow fort reminds her of a traumatic childhood experience that she refuses to explain. You spend the rest of the night asking her, “What’s wrong,” and offering her tissues.
Movie World: After an intense shared experience, super cute quirky girl cuts all of her hair off in an adorable pixie cut and begins speaking with a british accent because she’s “starting over.”
Real World: After chasing xanax and vicodin with a bottle of red wine, she shaves her head unevenly and passes out at your cousin’s wedding.
Movie World: Your artsy, adorable crush constructs a scavenger hunt for you with step by step instructions. You have to take a picture of a smiling baby, find a cloud that looks like a sleeping lion, and release 5 balloons into the air. The final step of the scavenger hunt takes you to a rooftop, where she got your favorite indie band plays a private concert for the two of you.
Real World: She kills herself.
There it is, guys. Quirky and adorable movie girls may not exist in real life, but look at it this way, at least it’s been five years and Zach Braff still hasn’t made another movie.

Text from: http://bonerparty.tumblr.com/

vendredi 11 septembre 2009

Raisons de rechercher l'homme-alpha:














1. J'ai déja des amies, merci.
2. J'en ai asser de payer des verres à des gars qui ne veulent même pas coucher le premier soir.
3. Parce qu'à 11h30 tout les jours, je regarde avec nostalgie par la fenêtre du bureau en me demandant ce qu'il est devenu le gars de l'annonce coca-cola. Vous savez, celui avec les gros bras qui transpirait si bien dans son vieux pick-up.
4. Et puis, les hommes sensibles, c'est passé de mode. Maintenant, on veut du rock, un Pete Doherty et des anecdotes de soirées qui finissent en prison.
5. Parceque personne n'ose plus m'opposer un « Ta gueule» définitif quand je pique des crises. Alors que moi, je ne supporte plus de m'entendre hurler.
6. J'en ai asser de porter la culotte alors que j'ai juste le gout d'être en string.
7. Ma mère était peut-être féministe mais moi, je déteste Isabelle Alonso et toutes celles qui ont convaicu les hommes de me laisser payer une fois sur deux au resto.
8. Et finalement, si ça continue, que les choses soient claires: je vais finir par me tirer avec un plombier polonais..

« Ulrica m’invita à m’assoir à sa table. Elle me dit qu’elle aimait se promener seule. Je me souvins d’une plaisanterie de Schopenhauer et je lui répondis :
-Moi aussi. Nous pouvons donc sortir ensemble ».

–Jorges Luis Borges, Le livre de sable.

mercredi 9 septembre 2009


Petit suicide

J'entrai et la pris dans mes bras. Je sentis ses ongles sur ma nuque. Elle sanglotait. Je savais qu'il ne s'agissait ni de moi ni d'elle. Il s'agissait de dénuement. C'était seulement un moment d'entraide. Nous avions besoin d'oubli, tous les deux, de gîte d'étape, avant d'aller porter plus loins nos bagages de néant. Il fallut encore traverser le désert ou chaque vêtement qui tombe, rompt, éloigne et brutalise, ou les regards se fuient pour éviter une nudité qui n'est pas seulement celle des corps, et ou le silence accumule ses pierres. Deux êtres en déroute qui s'épaulent de leur solitude et la vie attend que ça passe. Une tendresse désespérée, qui n'est qu'un besoin de tendresse. Parfois nos yeux se cherchaient dans la pénombre pour braver le malaise. Une photo de fillette sur la table de chevet. Un portrait maladroit, sans doute peint de mémoire. Ce que nous avions de commun était chez les autres mais nous unissait le temps d'une révolte, d'une brève lutte, d'un refus du malheur. Ce n'était pas entre nous deux: c'était entre nous et le malheur. Un refus de s'aplanir sous les roues, d'ainsi soit-il. Je sentais ses larmes sur mes joues. J'ai toujours été incapable de pleurer et c'était un soulagement qu'elle m'offrait. Dès qu'il y eut, chez elle, regret ou remords, chute, gêne et culpabilité, elle se leva, mit un peignoir, alla se recroqueviller dans un fauteuil, les genoux sous le menton. Je ne m'étais encore jamais vu un tel inrus, dans un regard de femme.
-Je vous en prie, dit-elle.
-Bien.
Mes vêtements trainaient sur la moquette et je commençai à les remplir.
-Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai fai ça...
-Petit suicide, dis-je.
Romain Gary
Clair de femme.

mardi 8 septembre 2009

Wisdom and the city?

“Does anybody really know when it’s right? And how do you know – are there signs? Fireworks? Is it right when it feels comfortable or is comfortable a sign that there’s no fireworks?Is hesitation a sign that it’s not right, or is it just a sign that you’re not ready? In matters of love how do you know when it’s right?” -Carrie Bradshaw

Ainsi parlait Zarathoustra

J'aime ceux qui ne savent pas vivre, à moins qu'ils ne vivent dans le déclin et le franchissement.
J'aime ceux qui sont pleins d'un grand mépris, parce que ce sont eux qui vénèrent et qu'ils sont des flèches du désir d'aller vers l'autre rives.
J'aime ceux qui ne vont pas tout chercher par-delà les étoiles une raison pour décliner et être des victimes: mais ceux qui se sacrifient à la terre, afin que la terre soit un jour celle du surhumain.
J'aime celui qui vit afin de connaître et celui qui veut connaître afin qu'un jour vive le surhumain.
Ainsi il veut son déclin.
J'aime celui qui travaille et invente afin de bâtir la demeure du surhumain et préparer pour lui terre, bête et plante: car ainsi il veut son déclin.
J'aime celui qui aime sa vertu car la vertu est volonté de déclin et une flèche du désir.
J'aime celui qui ne garde pas pour lui une seule goute d'esprit,mais qui veut être entièrement l'esprit de sa vertu : c'est ainsi qu'en tant qu'esprit, il franchit le pont.
J'aime celui qui veut faire de sa vertu son penchant et sa fatalité: c'est ainsi qu'il veut encore vivre au nom de sa vertu et qu'il ne veut plus vivre.
J'aime celui qui ne veut pas avoir trop de vertus. Une vertu est davantage vertu que deux, parce qu'elle est davantage noeud auquel se pend la fatalité.
J'aime celui dont l'âme se prodigue, qui ne veut pas de gratitude et qui ne rend rien: car il donne toujours et ne veut point se réserver lui-même.
J'aime celui qui a honte quand le dé tombe à son avantage et qui demande alors: suis-je donc un tricheur? - Car il veut son déclin.
J'aime celui qui fait précéder ses actes de paroles d'or et qui tient toujours plus qu'il ne promet: car il veut son déclin.
J'aime celui qui justifie ceux qui viendront dans l'avenir et qui délivre ceux qui sont venus dans le passé: car il veut périr de ceux qui sont présents aujourd'hui.
J'aime celui qui châtie son dieu parce qu'il aime son dieu: car il faut périr de la colère de son dieu. J'aime celui dont l'âme est profonde même dans la blessure et qui peut aussi périr d'une chose insignifiante: ainsi il franchit volontier le pont.
J'aime celui dont l'âme déborde, de sorte qu'il s'oublie lui-même et que toutes choses soient en lui: toutes choses ainsi deviennent so déclin.
J'aime tout ceux qui sont comme de lourdes gouttes tombant, une à une, du nuage sombre suspendu au-dessus des humains: ils annoncent la venue de la foudre et périssent, annonciateurs.
Voyez, je suis un annonciateur de la foudre et une lourde goutte est tombée du nuage: cette foudre a pour nom le surhumain.

lundi 7 septembre 2009