jeudi 19 novembre 2009

Good question..

“What if a demon were to creep after you one night, in your loneliest loneliness, and say, ‘This life which you live must be lived by you once again and innumerable times more; and every pain and joy and thought and sigh must come again to you, all in the same sequence. The eternal hourglass will again and again be turned and you with it, dust of the dust!’ Would you throw yourself down and gnash your teeth and curse that demon? Or would you answer, ‘Never have I heard anything more divine’?”

— Friedrich Nietzsche

mardi 17 novembre 2009

Wisdom























I believe that everything happens for a reason. People change so that you can learn to let go, things go wrong so that you appreciate them when their right, you believe lies so you eventually learn to trust noone but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
Marilyn Monroe

samedi 14 novembre 2009


Alter égo

Il y avait des jours où, en sortant du sommeil, elle sentait le destin peser sur sa tête comme un lourd nuage de pluie. Des jours difficiles à vivre, non pas tant à cause de la sensation de désastre imminent qu'elle éprouvait alors d'une façon aigue, mais parceque son système de présages s'en trouvait complètement boulversé. Si, aux jours ordinaires, elle se tordait la cheville ou s'écorchait le menton contre un meuble en partant faire ses courses, il lui était facile de conclure que ses achats seraient manqués pour une raison ou pour une autre, ou qu'il pourrait être visiblement dangereux pour elle de s'obstiner à vouloir sortir.

Ces jours là, au moins, elle savait distinguer un bon présage d'un mauvais. Mais les autres jours étaient des traîtres, car le sentiment du destin y devenait si fort qu'il se transformait, en elle ou à ses cotés, en un esprit hostile capable de deviner les précautions qu'elle prenait pour se garder des mauvais présages, capable donc de lui tendre des pièges. Ainsi, ce qui parraissait à première vue un signe heureux pouvait bien n'être, en somme, qu'une embûche à éviter. Et dans ce cas, il ne fallait pas tenir compte de la cheville tordue qui ne lui avait été imposée que pour l'empêcher de sortir quand la chaudière exploserait, quand la maison prendrait feu, ou qu'une personne particulièrement indésirable entrerait en passant pour la voir.

Dans sa vie privée, dans ses rapports avec ses amis, de telles considérations atteignaient des proportions gigantesques. Elle pouvait demeurer assise une matinée entière à s'efforcer de se rappeler par le détail une brève scène ou un entretient pour recomposer en esprit toutes les interprétations possibles de chaque geste ou de chaque phrase, de chaque expression du visage ou de chaque inflexion de la voix, et de juxtapser ensuite les faits et les inerprétations. (...)
Elle semblait alors frappée d'une étrange paralysie: sans réactions, sans personnalité, le regard halluciné. Ces jours-là, les amis qui la connaissaient bien disaient: «Kit est dans un de ses jours»...

-Un thé au Sahara
Paul Bowles

Difficulté à respirer.

L'amour n'a rien avoir avec le coeur, cet organe répugnant, sorte de pompe gorgée de sang. L'amour serre d'abord les poumons. On ne devrait pas dire «j'ai le coeur brisé» mais «j'ai les poumons étouffés». Le poumon est l'organe le plus romantique: tous les amants attrapent la tuberculose; ce n'est pas un hasard si c'est de cette maladie que Tchekhov, Kafka, D.H Lawrence, Frédérique Chopin, George Orwell et Sainte Thérèse de Lisieux sont morts; quant à Camus, Moravia, Boudard, Marie Bashkirtseff et Katherine Mansfield, auraient-ils écrit les mêmes livres sans cette infection? En outre, que l'on sache, la Dame au Camélias n'est pas décédée d'un infractus au myocarde; cette punition est réservée au arrivistes stressés, pas aux sentimentau éperdus.

-Frédéric Beigbeider

lundi 2 novembre 2009

My Darling?

So I saw this girl at a party the other night, and she was really really cute, and so I started wonderning if she was someone who hated small talk, and didnt hang out in bars, and was'nt intrested in playing games, and maybe we could fall in love right then and there, and maybe she would always hold my hand in public, and always smell good, ans not complain that I dont make much money, and give me the feeling that I can do anything, and tell me I'm good-looking, and make me feel like I'm the only guy in the world, and find it endearing instead of annoying that I like rotary telephones, and make me feel like I'm going places, and not be a vegetarian but have a moral opposition to veal, and not look around the room all te time when we're out at a restaurant, and never stay mad at me for too long, and make the coffee at least 50% of the time, and bonk my brains out with great regularity, and tell me I look cool when I drive, and never answer her cell phone when we're hanging out, and not talk about her ex-boyfriends all that often, and write me silly notes sometimes, and say I'm dark and mysterious even after you've known me for a while, and tell me I could be a model for a best-selling dildo, and give me back-rubs on occasion, and not get mad at me when I call her when I'm drunk, and not get scared If I get really attached, and not consider it a wasted day if we never get out of bed, and have a pair of those knee-high leather boots somewhere in her closet, and not get mad that I never remember the rules for poker, and make everything all better when I have a crappy day. So then I tried talking to her but it was awkward for some reason so I went home.

The rules of mere existence, by Lev.