samedi 31 octobre 2009

Why are you staring?

The first time i saw you, my heart fell. The second time i saw you, my heart fell. The third time fourth time fifth time and every time since, my heart has fallen. You are the most beautiful woman i have ever seen. Your hair, your eyes, your lips, your body that you haven’t grown into, the way you walk, smile, laugh, the way your cheeks drop when you’re mad or upset, the way you drag your feet when you’re tired. Every single thing about you is beautiful. When i see you the World stops. It stops and all that exists for me is you and my eyes staring at you. There’s nothing else. No noise, no other people, no thoughts, no worries, no yesterday, no tomorrow. The World just stops, and it is a beautiful place, and there is only you. Just you, and my eyes staring at you. When you’re gone, the World starts again, and i don’t like it as much. I can live in it, but i don’t like it. I just walk around in it and wait to see you again and wait for it to stop again. I love it when it stops. It’s the best fucking thing i’ve ever known or ever felt, the best thing, and that, beautiful Girl, is why i stare at you.

— A Million Little Pieces

vendredi 23 octobre 2009

Constance Exsangue

« Je suis seule. Je n’ai qu’à me fermer les yeux pour m’en apercevoir. Quand on veut savoir où on est, on se ferme les yeux. On est là où on est quand on a les yeux fermés : on est dans le noir et dans le vide. Il y a ma mère, mon père, mon frère Christian, Constance Chlore. Mais ils ne sont pas là où je suis quand j’ai les yeux fermés. Là où je suis quand j’ai les yeux fermés il n’y a personne, il n’y a jamais que moi. Il ne faut pas s’occuper des autres : ils sont ailleurs. Quand je parle ou que je joue avec les autres, je sens bien qu’ils sont à l’extérieur, qu’ils ne peuvent pas entrer où je suis et que je ne peut pas entrer où ils sont. Je sais bien qu’aussitôt que leurs voix ne m’empêcheront plus d’entendre mon silence, la solitude et la peur me reprendront

J'ai relu l'avalée des avalés pour la énième fois cette semaine. Ce livre là vient toujours me chercher un peu trop profondément; et plus les années passent, pire c’est. Réjean Ducharme n’est pas bon pour la solitude, quand on se sent seul on devrait l’éviter. Mon présent état d’esprit à tout de même fait que j’ai ressentie le besoin de m’y replonger, dans l’espoir d’y trouver des vérités qui m’auraient échappées au cours de mes précédentes lectures.

La solitude est un des thèmes principaux du roman. L’amitié aussi. La relation entre Bérénice et Constance Chlore (rebaptisée Constance Exsangue après sa mort) m’a troublée plus que jamais. Elles m’ont émues jusqu’aux larmes.

Bérénice et Constance: deux personnes, même personne. Puis, Constance est morte. C’était un accident, un bête accident. C’était une journée où il faisait beau. À part l’angoisse qui les tenaillaient depuis les dernier jours, rien ne laissait prévoir la catastrophe. Puis, pouf! Plus rien. Une voiture est passée et la pauvre a été fauchée.

Cette fin abrupte m’a toujours fait mal. Elle me chavirait en tant que lectrice. Elle me chavire encore autant. Mais maintenant j’ai compris: Constance, stupéfiante de beauté et d’insolence, ne pouvait peut-être juste pas vieillir...

«Constance Chlore n’est plus. Drôle d’idée. Sur le coup, j’ai perdue les pédales. Maintenant, je ne sens rien. Donc, c’est ça la mort de Constance Chlore. Donc, c’est ça, une feue Constance Chlore. Si elle m’entendait la pauvre, elle qui avait tant de respect pour les décédés. Mais, belle amie, est-ce qu’on est responsable de ne pas avoir de larmes, est-ce que le puit est responsable de ne pas avoir d’eau?»

samedi 17 octobre 2009

Sequins!!!




How come i dont already have that Gryphon jacket in my closet?? It would go with everything!
Oh yeah... cause its 690$ before shipping. FML

mardi 13 octobre 2009

Nostalgie.

« Un whisky sourd ne pourra jamais
entendre un daï qui rit. »
Alain WEILL.

En ce temps-là, tout était grand. Nous passions nos journées dans de grandes écoles et nos nuits dans de grands appartements. Nous avions de grandes mains, des grands-parents et de grandes espérances. Les adjectifs qui revenaient le plus souvent dans nos conversations étaient «grandiose», « immense », « gigantesque », « énorme ». Nous-mêmes n'avions probablement pas terminé notre croissance.

De grands hommes ordonnaient de grands travaux, d'autres opéraient de grands change- ments un peu plus à droite sur la carte de la Grande Europe. De grandes épidémies menaçaient nos grandes envolées lyriques.
Nous avions grand-peur que cela ne tourne mal.

À force, nous étions tentés d'être des gagne-petit. Je me souviens que nous traînions beaucoup. Il y avait des après-midi pluvieux avec des amis qui passaient. Il y avait quelques fêtes et des filles qui respiraient. On pouvait clairement voir l'air entrer dans leurs poumons, gonfler leur poitrine et ressortir par les narines. Il y avait la mode des chemises à carreaux et celle du nihilisme post-moderne. Il y avait des tulipes dans le vase du salon et une planche de bois avec du saucisson coupé en tranches épaisses sur la table.

Bref, il n'y avait pas de quoi se plaindre.

-Frédérique Beigbeider

samedi 10 octobre 2009

La lady Lanvin

"People keep trying to divide designers into optimists and pessimists, but me—I'm a realist"
- Alber Elbaz.

Mr. Elbaz, merci.








I want to die with you.

See, I always had this penchant..
...for that what I call
«kamikaze women.» I call them
kamikazes because they crash
their plane. They crash it into
you, and you die with them.
As soon as there's little
chance of it working out...
...something clicks in my mind.
Maybe because I am a writer.
A damatic or aesthetic
component becomes right...
...and I go after that person.
There's a certain dramatic
ambience that's almost...as if
I fall in love with the
situation.
Of course, it has not worked
out well for me.

Husbands ans Wives, 1992
Woody Allen

jeudi 8 octobre 2009

La montréalaise


Côté shopping, elle apprécie le classicisme de Saint Laurent, les couleurs des chaussures Jimmy Choo, et Sonia Rykiel pour tous les jours.

Elle dit chercher un appartement plateau Mont-Royal, 80-100m², exposé au sud, adore prendre son café au Olympico et ne boit que des latte sans sucre. Le mile-end, c’est le quartier qu’elle préfère. Elle achète ses chaussures Pierre Hardy en ligne et ses produits végétariens sur St-Denis. Gouailleuse et pleine d’énergie, elle dit connaître les prénoms de tous les commerçants de son quartier. Elle ne tarit pas d’éloge sur son fleuriste boulevard Saint Laurent, qui lui dépose, chaque semaine, dans un grand vase de son salon, une branche d’arbre en fleurs!

Elle se sent montréalaise car elle a une vie de quartier. Mais aussi grâce à la nuit où elle rencontre beaucoup de gens. «La nuit montréalaise, cela fait de vous une montréalaise, non?» Ses adresses : Aux vivres et la Quincaillerie. Toujours les deux mêmes, en boucle et pour toujours!

«Moi, maintenant, je ne suis plus apatride, je suis montréalaise car je connais des gens!».

La preuve, elle cours les lancements littéraires, les samples sales, rue chabanel, et a toujours une place, première rangée, durant la semaine de la mode. Elle adore les cupcakes de Crazy about cupcakes, fréquente Lemeac, avenue Laurier, dans Outremont, fredonne les chansons de Jean Leloup accompagné d’une guitare et de succulents verres de vin rouge chez ses copines. Sa librairie favorite? Le Port de tête pour ses soirées, Le marché du livre pour ses usagés.

De Montréal, elle aime les ponts, les voies ferrées et les ciels. Plus pragmatique, elle cite la rue Prince-Arthur pour ses restaurants et les pierres qui en pavent le chemin. Elle ne se déplace qu’en taxi, ou à pied. Le métro, elle l’emprunte parfois pour la ligne orange, entre baubien et sherbrooke.

En vrac, pour elle, «être québécoise et montréalaise c’est un compliment. La montréalaise est une femme affranchie. Comme si on était la plus élégante, comme si l’on pouvait séduire tout les hommes»...

dimanche 4 octobre 2009











Pour l'amour de la botte

Je pense que ce qui me fait aimer le plus l’automne est le retour des bottes. Qu’elles soient courtes ou qu’elles soient longues, j’adore les bottes. Je ne suis assurément pas la seule avec le même fétiche car, en feuilletant mon Vogue Paris de septembre, j’ai eu le plaisir de découvrir un article/photos de 4 pages dédié exclusivement aux cuissardes, ces bottes ultra sexy qui ne couvrent pas que le mollet mais montent sans gêne sur les cuisses.

Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c'est comme un calice
A sa beauté
-Serge Gainsbourg