Les matins où je me réveille pour le trouver endormi à coté de moi, au chaud sous sa couverture blanche, j'éprouve immanquablement une joie immense et un besoin irrésistible de me réfugier dans ses grands bras pour coller mon nez contre sa poitrine.
De l'entendre grogner me ramène dix ans en arrière et j'en oublie toutes les années qui maintenant nous séparent. Il m'enlace et sens toujours bon. Ses bras sont réconfortants et dans ces moments là, je l'aime.
On va déjeuner et je l'aime encore plus. Le café, les oeufs, sa voix..
Il monologue, gesticule, s'esclaffe de rire. Je souris, comme toujours, mais ne l'écoute jamais.
Il le sait, on s'en fou.
Puis on se quitte, un baiser devant l'entrée du métro. Je dis en blaguant : «on se revoit dans 6 mois!» Il me répond oui mais regarde ailleurs avec un sourire faux. C'est à son tour de ne plus m'entendre.
Je souris tout de même, comme prévu, et marche vers les portes. Car, voyez-vous, sa façon d'ainsi disparaitre subitement devant moi, devant nous, ça aussi c'est entendu entre nous.
Je l'aime.
dimanche 6 juin 2010
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